Prendre soin de son estomac avec les huiles essentielles
Brûlure
gastrique, ulcère, hernie hiatale, ou bien tout simplement stress et contrariétés : quand l’estomac fait parler de lui, il le fait souvent très fort et nécessite même parfois des traitements médicamenteux.
Comment les huiles essentielles peuvent-elles être utilisées pour soulager les inconforts et améliorer ses fonctionnalités ? Différents gestes aromatiques adoptés au quotidien, dirigés vers des plantes aux vertus stomachiques et anti-inflammatoires, sauront en quelques semaines adoucir le feu et remettre de l’ordre digestif.
Si la digestion commence dans le cerveau, avec la sensation d’eau à la bouche et de salivation entamées dès que les bonnes odeurs de cuisine flottent sous les narines, l’estomac est le premier réceptacle du bol alimentaire.
Il a en charge un lourd travail digestif et enzymatique. Il a pour fonction de digérer toute matière qui lui arrive en la malaxant, la lysant pour la transformer en ce qui est appelé le « chyme ».
Bien au-delà de sa fonction de « bétonnière », il digère et transforme également le côté subtil de la vie. Au travers de l’expression « cela me reste sur l’estomac », l’impact des évènements contrariants est très bien retranscrit et l’on comprend qu’ils se somatisent à cet endroit précis, restant bloqués, prêt à être « rendus ».
L’estomac est donc aussi le centre de la digestion émotionnelle, il sert à « digérer » nos idées, nos sentiments et nos émotions. Ces maux sont en rapport avec les contraintes matérielles (argent, temps, procédures…) parfois trop lourdes à « assimiler ».
Digérer, une étape nécessaire à la vie
L’estomac – étymologiquement « stoma » qui signifie « la bouche », « l’ouverture » – doit recevoir et accueillir les aliments. Il hache menu ce que la mastication n’a pas eu le temps de faire puis il finit de lyser le repas grâce à trois types d’enzymes : l’acide chlorhydrique, la pepsine (qui casse les protéines) et la lipase qui dissout les graisses.
Il faut environ deux heures pour que l’estomac se vide de la totalité de son contenu. Le bol alimentaire inutilisable tel quel par l’organisme et est alors valorisé en une matière qui devient plus assimilable par l’organisme, le « chyme ». Ensuite, les enzymes du foie et du pancréas prennent le relais pour parfaire le travail.
Selon les principes de médecine traditionnelle chinoise, l’estomac appartient au principe de la terre.
Il a bien pour mission de réceptionner directement l’énergie de la terre par le biais des aliments. Se rappeler les critères philosophiques de la médecine traditionnelle chinoise permet de bien comprendre les fonctionnalités et les subtilités du corps humain. L’énergie de la terre, dans le sens de l’humus, du terreau et du support fécond, est à la fois yin et yang. Elle reçoit, cultive et fait pousser pour récolter. On comprend donc que l’estomac et tous ses maux sont en rapport direct avec notre capacité à intégrer le monde qui nous entoure pour vivre, se construire, grandir et s’épanouir tout au long du chemin de vie.
L’équilibre de l’estomac peut donc être perturbé par de multiples facteurs, tant alimentaires, mécaniques qu’émotionnels ou psychiques. Lui donner des petits coups de pouce de temps en temps peut contribuer non seulement à faire pétiller la digestion mais aussi à éviter « de ruminer » ou « tourner en rond ».
Ecouter et réagir face aux signaux d’alarme
Les pathologies de l’estomac résonnent souvent avec le déséquilibre de plusieurs systèmes, nerveux, digestifs, circulatoires. Leur retentissement est parfois sournois et différent d’un individu à un autre. Il peut être utile de connaître les différentes manières dont le déséquilibre gastrique peut s’exprimer : brûlure gastro-œsophagienne, irritation de la gorge, voix cassée, sensation de remontées liquides acides dans la bouche, mauvaise haleine, présence de grain de caséum coincé dans les amygdales, douleurs ou crampes au niveau du diaphragme et du plexus solaire, nausées voire vomissements, parfois troubles intestinaux.
D’une manière moins évidente, d’autres symptômes comme les ronflements, les apnées du sommeil, les aphtes, la toux sèche chronique peuvent être aussi des manifestations de l’hyperacidité gastrique.
Si l’équilibre semble rompu, un certain nombre de mesures s’imposent. Les premières sont alimentaires. Des aliments sont à supprimer impérativement : piments, poivre, café, crudités, orange (surtout au petit-déjeuner), alcools forts. D’autres sont à diminuer : aliments gras, fritures, vin, charcuterie. Les aliments favorables au rafraîchissement de l’estomac sont : banane, carotte, citrouille, fraise, épinard, miel, melon, pomme, pomme de terre. Le repas doit être frugal et pris assis, chaque bouchée devra être mastiquée au moins une vingtaine de fois.
L’eau doit être limitée pendant la prise alimentaire car elle dilue les sucs gastriques, l’ambiance doit être au calme et à l’apaisement.
Dans un intérêt énergétique, faire « les cent pas digestifs » stimule le méridien de l’estomac qui se termine sur le deuxième orteil et participe à faire redescendre la tension diaphragmatique liée à la digestion.
Sur un registre aromatique, pour soutenir les estomacs fragiles, l’HE de basilic tropical et celle de menthe poivrée sont particulièrement recommandées. Toutes les deux puissantes antispasmodiques, elles soulagent instantanément les muscles spasmés.
Attention la menthe poivrée est déconseillée au quotidien chez les sujets cardiaques ou hypertendus ainsi que les femmes enceintes et allaitantes.
Pour mieux digérer le subtil
Lorsque les inconforts gastriques sont en rapport direct avec les sphères émotionnelle et psychique, que les brûlures et les remontées acides se font remarquer les jours de stress pendant lesquels la course après le temps crée oppressions et nœuds diaphragmatiques, la solution la plus efficace pour remettre de l’ordre au niveau de l’estomac est la gestion du stress.
Des exercices respiratoires privilégiant des inspirations courtes et des expirations plus longues en lâcher prise, procure une dynamisation du système nerveux parasympathique, celui qui met au repos l’organisme. Il s’en suit en quelques secondes une augmentation des sécrétions enzymatiques digestives et une augmentation du péristaltisme, favorable au confort digestif et à la détente musculaire.
Les huiles essentielles sont à choisir spécifiquement pour faire descendre la tension nerveuse.
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